Vent de face vers Cadalso ! 28/08/14

Ca y est, le cin'énergie est enfin arrivé à Cadalso chez nos amis qui nous attendaient depuis quelques jours.
En Cadalso avec Pauline, Damien, Clementine, Thomas, Coline, Lydia et Adrien 

À Burgos avec Alvar et Alexia
Même après notre départ de Burgos, il n'a pas été rare que l'on nous prenne pour des pèlerines... Plusieurs fois, une voiture ralentit à notre passage et nous crie : "Esto no es el camino de Santiagoooooo ! Se estan equivocando !" (Ca n'est pas le chemin de St Jacques, vous vous êtes trompées de route !).







Le chemin de St Jacques est une institution ici, tout le monde en parle et on entend des vertes et des pas mûres. Sergio à Valladolid nous raconte la véritable course de certains pèlerins pour avoir de la place à l'auberge suivante, les poussant parfois à se lever à 5h du matin ou à prendre le bus pour être sûr d'arriver à temps... Notre conclusion avec Lucia pour développer le tourisme à vélo en France est de trouver un saint du vélo, lui approprier un itinéraire et les cyclistes viendront !
Après Vitoria Gasteiz et Burgos, nous continuons notre diagonale vers le sud ouest en commençant par le magnifique village médiéval de Palenzuela (origine certaine du nom de famille de Lucia). Bien que l'on n'y trouve aucune trace de ses potentiels ancêtres, Palenzuela reste un joli petit village avec ses ruines de chateau, ses habitants sympas, ses 3 églises et ses dizaines de chats.
Nous plantons la tente juste de l'autre côté du pont. Petit contrôle de police matinal, le premier ! Sûrement un voisin effrayé par l'arrivée de  vélos chargés. Contrôles des passeports et tutti quanti.

Château de Palenzuela
A Valladolid, nous sommes reçues comme des reines chez Sergio et Margarita,  2 super warm shower avec qui nous passons la soirée à discuter et qui nous emmènent faire un tour de la ville en nocturne. Nous comprenons la petit rivalité entre Burgos et Valladolid par le choix de la capitale de Castilla y Leon (où Valladolid a gagné). Ils nous racontent également que les deux villes ont un jour été capitales espagnoles (dans les années 1800). Nous passons devant la maison de Cervantes et un des quelques 10 lieux dans le monde où est censé être enterré Christophe Collomb. On y croit, encore une
 fois, c'est bon pour le tourisme !

A Valladolid, nous réalisons également notre premier interview en Espagne. Pablo Rodero de l'association AVEBIOM accepte gentiment de nous voir un dimanche matin. Avebiom est une association regroupant de nombreuses entreprises en lien avec la biomasse en Espagne. Il nous explique la spécialité de l'Espagne dans l'utilisation des pommes de pin et des noyaux d'olives en tant que Biomasse.



Nous nous dévions donc un petit peu de notre route pour entrer dans LA zone connue pour la culture de pins en Espagne. Nous sommes gentiment reçues par la créatrice de l'entreprise Biomasas Herrero qui nous explique le fonctionnement de l'entreprise. Lors de notre passage en Andalousie, nous souhaitons également visiter une usine de transformation de noyaux d'olives en Biomasse, vous devrez donc attendre un peu pour voir la nouvelle vidéo !

Après Valladolid, nous commençons vraiment à sentir la chaleur. Le soleil tape et nous roulons maintenant en manches longues et pantalon. Mais la chaleur nous dérange beaucoup moins que ce vent omniprésent, de face bien entendu, qui nous oblige à forcer dans les descentes pour atteindre le 13km/h. Plusieurs jours de suite, il nous souffle à l'oreille de changer de route toute la journée. Le vent nocturne complique également le choix d'un endroit pour planter la tente. De peur que les arceaux ne se cassent, nous demandons aux habitants un petit endroit pour dormir, nous appelons le maire,  mais lui aussi nous envoie vers un terrain vague miteux. Les espagnols que nous croisons ont un sens profond de la propriété et nous peinons à nous faire inviter pour planter la tente. De désespoir et fatigue, nous terminons à l'hôtel. Levées à 6h du matin pour éviter le vent, mais à 7h30 quand nous enfourchons les vélos, il est déjà bien là.


Le lendemain après Salamanca, rebelote, nous passons 2 heures à trouver un endroit pour planter la tente. Ayant vu une grande grange pleine de ces murs de paille que nous croisons depuis notre arrivée en Espagne, nous essayons de demander aux maisons avoisinantes si nous pouvons planter derrière. Nous sonnons à plusieurs immenses propriétés, la première dame qui nous ouvre nous met en garde : "Attention, la semaine dernière, il y avait tellement de vent que plusieurs bottes de paille sont tombées et ont tué quelqu'un qui était derrière". Nos doutes s'estompent en retournant à la grange : de nombreuses bottes sont à terre et il n'est pas difficile à imaginer que 1000kg de paille puissent écraser quelqu'un. N'ayant pu obtenir que de la pastèque, nous continuons notre route et finissons par nous faire inviter dans le jardin du gardien de l'urbanisation La Rad, village, privé, fermé, gardé, dont nous profitons bien de la piscine !






Le vent nous laisse ensuite en paix pour terminer les 140km qui restent avant de rejoindre Cadalso. Descente du dernier col à  21h30 sur une magnifique vallée verte de chênes et de pins. Aujourd'hui, pas de vélo, mais une projection dans le village ce soir, Lucia termine juste d'arranger les sous titres sur la vidéo d'Oxalis. Départ demain ou après demain direction Almendralejo où nous attend une tante de Lucia puis Séville.