Le long de la côte atlantique ! 01/10/14 (3500km)

Sur la côte atlantique



Voilà déjà près d'une semaine et 600 km que nous avons quitté Rabat en longeant la côte atlantique. Nous redoutions un peu les hordes de touristes ce qui n'est pas du tout le cas.


La route entre Rabat et Casa n'est pas aussi horrible que l'on nous l'avait décrite. A droite comme à gauche, un paysage de promoteurs immobiliers, de grands panneaux avec des têtes de familles européennes parfaites nous incitant à "investir dans notre bonheur à prix modeste" en achetant une villa avec vue sur la mer ! La plupart des chantiers ne sont pas encore commencés, seront ils un jour terminés ?




Casablanca




A Casa, nous passons la nuit chez nos premiers Warmshowers marocains. Il s'agit de Thomas et Jamila, un couple mixte un peu atypique ! Dans la plupart des couples mixtes croisés jusqu'alors, l'homme était marocain et la femme française.





Dans la famille de Jamila et Thomas

Jamila nous fait découvrir une autre facette de la femme marocaine : hyper extravertie, indépendante et pas du tout conservatrice ! Jamila est gauchère et ne se laisse pas marcher sur les pieds par ceux qui lui disent que ça ne se fait pas... Manger de la main gauche est très mal vu au Maroc de par le fait que la main gauche est originellement la main utilisée pour aller aux toilettes. Conversations, fou rires et jeux avec leur charmant petit garçon Adel pendant toute la soirée !



Mosquée Hassan II


La religion musulmane en pleine croissance

Durant notre bref passage à Casa, nous allons également admirer la grande mosquée Hassan II, plus grande mosquée du Maroc (pouvant accueillir jusqu'à 25 000 fidèles pour la prière). Dominant Casablanca, on l'a aperçue une vingtaine de kilomètres avant d'arriver. Son architecture est assez simple mais le résultat est grandiose. Sa construction est cependant controversée : tous les Marocains ont étés obligés de payer de leur poche à des collecteurs de fonds...

Après Casa, la route côtière devient plus étroite et les promoteurs immobiliers ne sont pas encore arrivés. L'après midi, on décide de jouer la technique "Station Service" : on s'arrête tôt, on prend un thé, on fait mille et une choses sur notre table de café et on demande ensuite si on peut planter la tente, résultat assuré !



Super couscous !




Le vendredi midi est le jour du couscous : pour 3 euros 50, nous dégustons un énorme plat dans un petit restaurent. Las autres repas du midi sont un peu moins classe... En effet, on adore la nourriture marocaine, mais pour pique niquer, ça n'est pas le top. Problème numéro 1 : les marocains n'ont pas de fromage. Cela s'appelle "La hollandaise", "Coeur de lait" ou encore "Vache qui rit", mais on s'en lasse vite. Nous appelons donc les producteurs de fromage de chèvres à aller s'installer au Maroc !










Problème numéro 2, les gâteaux artisanaux marocains sont souvent très bons, mais les gâteaux industriels sont une calamité : la photo sur l'emballage te présente un beau cookie, et en ouvrant le paquet, on découvre un vulgaire sablé sans un seul gramme de chocolat. Un étranger non averti peut également se faire complètement avoir par une belle étiquette de "pur miel 100%" et en retournant le pot, marqué en police 6.5 : origine Chine ! Problème numéro 3 : l'eau a un goût très très mauvais. Option numéro 1 : acheter de l'eau minérale, mais c'est du luxe. Option numéro 2 : acheter du jus de fruit ou du soda, ce qui nous amène au Problème numéro 4 : les jus de fruit ne contenant en moyenne qu'entre 10 et 30% de fruit, le résultat est un peu piteux. Nous avons pourtant essayé tous les jus de fruits et sodas marocains, la seule solution provisoire que nous avons trouvée est d'acheter du jus en poudre. Pas top, mais ça fait passer le goût...


Pour continuer avec les trucs pas cool, parfois sur la route, certains enfants voire ados nous lancent des pierres. Ce genre d'attitude assez imprévisible n'arrive pas très souvent mais nous refroidit un peu. A côté de cela, nous continuons de nous faire inviter très souvent dans des familles comme un soir en arrivant dans un petit bled. N'ayant pas croisé de station service, nous nous arrêtons dans un café pour demander un endroit pour dormir. Personne ne parle français, mais nous arrivons quand même à nous faire comprendre. Un client du café finit par nous inviter chez lui et nous emmène dans sa maison très modeste. Nous mangeons avec les femmes et les enfants. Les hommes rentrent tard, ils travaillent sur la plage au ramassage des algues rouges qui seront ensuite envoyées en Chine ou en Corée pour être utilisées dans les cosmétiques (vous voyez qu'on comprend quand même des trucs !). Nous partons tôt le matin après avoir petit déjeuné et bu le thé avec nos hôtes. Nous partirons sans même savoir leurs prénoms. Cela arriverait-il en France ?
Avec nos hôtes d'un soir

Nous nous arrêtons une journée à Oualidia, petite ville côtière peu touristique et en profitons pour faire un point sur notre itinéraire. Après l’assassinat du français en Algérie, la famille, les amis (et nous !) se font un peu du soucis. Difficile de faire la part des choses entre les marocains qui nous disent de ne pas aller plus au sud qu'Agadir et ceux qui nous affirment que ni au Sahara Occidental ni en Mauritanie nous n'aurons de problèmes. Nous envisageons éventuellement de prendre un bus ou un bateau dès notre passage en Mauritanie...
Lagune de Oualidia

Plage de Oualidia
Nous profitons également de la plage magnifique, Lucia prend des photos et Maylis tente le kayak-surf dans les vagues non sans impressionner tous les surfeurs locaux ;-)

Les jours suivants, nous profitons d'un bon vent dans le dos pour faire de grosses journées de vélo. Sur la route, nous croisons plusieurs foires aux moutons. Chaque famille se prépare pour la fête de l'Aïd qui aura lieu ce week end. Le trafic de moutons est intense : dans le coffre des taxis ou sur les calèches à cheval, une chose est sûre : on les entend râler !
Un des premiers dromadaires





Au fur et à mesure de notre avancée vers le sud, les villages se font plus rares et déjà le paysage change : nous apercevons nos premières dunes de sable et nos premiers dromadaires, au grand plaisir de Lucia qui y voit ses lamas locaux !

Nous passons dans plusieurs grandes villes de pêche comme le port de Safi : un des plus grands ports de phosphate et de sardines au monde. La même journée, le vent nous pousse 30 km plus loin et à défaut de terminer au camping qui n'existe que sur le panneau; on croise une mamie française habitant dans le village depuis déjà 11 ans. Tout de suite, elle appelle un de ses amis en lui expliquant la situation. En 5 minutes, la femme de ce dernier nous ouvre la porte d'une de leurs maisons de location, le luxe suprême !
Port de Essaouira

Et nous voilà rendues à Essaouira, très jolie petite ville côtière dont nous ne nous lassons pas d'arpenter les rues de la médina. Nous logeons dans une petite auberge de jeunesse. En bonus, une projection est prévue ce soir dans l'auberge !







Entrée de la médina de Essaouira
Plus de photos de Oualidia :