Les bras ouverts 20/09/14

 
Avec nos amies boulangères !


En six jours passés en compagnie de nos hôtes à Chefchaouen puis à Brikcha, nous nous faisons un avis plus précis de la culture marocaine. Abdelghani nous fait découvrir la magnifique ville bleue de Chefchaouen peinte ainsi par tous ses habitants plusieurs fois par an initialement pour reposer l'oeuil de la lumière du soleil (une des explications...).

Dans l'objectif de réaliser plusieurs courts métrages de leur association, ils nous emmènent filmer toutes leurs actions :
Nous allons dans plusieurs villages isolés dans les montagnes pour rencontrer des femmes spécialistes dans la fabrication du pain qui utilisent le four à gaz amélioré de l'association. Tout de suite, nous sommes intégrées dans les familles et passons de très bons moments à filmer et  à apprendre leurs techniques.

Équipe agro-écologie 
Rencontre également de toutes la chaîne de l'agro-écologie : rencontre avec les agriculteurs de montagne au souk en train de vendre leurs produits. Tous nous parlent de leur gros problème de transport : la plupart vivent et cultivent des parcelles très éloignées de la route. Comme peu possèdent des voitures , ils doivent parfois marcher pendant des heures avec toutes leurs récoltes pour avant d'arriver au souk. Nous sommes également étonnées de voir au souk des grands mères venues vendre quatre aubergines, trois grappes d'oignons et deux seaux d'olives à tout casser !

Nous interviewons également plusieurs restaurateurs engagés à acheter une certaine quantité de produits issus de parcelles agro écologiques. Chaque interview est l'occasion de boire un thé à la menthe ou de boire une soupe. Avec le thé, on nous offre du pain, du miel, du lait fermenté, des biscuits, etc...
Tajine

Toujours, nous avons de très bons contacts avec les gens malgré la barrière de la langue. La plupart des interview sont en arabe, ce qui nous donne beaucoup de travail de traduction ensuite...

Siam, la femme d'Abdelghani nous fait goûter toutes les spécialités marocaines : crèpes marocaines, pain, tajines, poisson, sardines, couscous, etc...

Nos hôtes nous font également goûter le fruit du cactus, en français figue de barbarie. Du coup, comme une vraie touriste, je me mets dans la tête d'en cueillir au bord de la route. Je cueille la première et déjà, je me retrouve avec des centaines de petites épines dans les doigts qui se cassent quand on essaye de les enlever !

Figue de barbarie

Lundi, nous sommes tout de même contentes de reprendre la route. Au Maroc, il faut savoir rouler avec une seule main, partout les gens nous saluent et nous demandent parfois de nous arrêter. Il faut dire qu'il y a du monde partout sur les routes. On regrette de ne pas bien parler arabe, mais cela n'empêche pas de bien rigoler !
Amies du bord de la route


L'âne, le moteur du Maroc


Pour ce qui est de la mobilité par ici, pas besoin de convaincre les gens de faire du covoiturage ! Le maximum de passagers autorisé dans un taxi est de seulement 6 personnes. Beaucoup de gens n'ont pas de voiture mais toutes les familles ou presque ont au moins un âne. Pour ce qui est des camions, leurs chargement est impressionnant.







Niveau forme physique, on enchaîne un peu le mal de ventre et nous sommes parfois obligées de ralentir un peu le rythme.

Nous passons un peu rapidement à Moulay Idriss, grand lieu de pèlerinage marocain et Meknes, une des trois villes impériales du Maroc car nous sommes invitées à un mariage franco-marocain à Rabat.






Thé vert à la menthe

Tous les soirs, nous sommes invitées chez des gens. Grande leçon d'hospitalité marocaine. Nous nous arrêtons assez tôt le soir, demandons où nous pouvons planter la tente et terminons chez les gens. Une des premières questions est de savoir si nous sommes mariées. Bizarrement, une fois que les gens savent que Lucia est argentine, elle a nettement moins de succès... Pour les françaises en recherche de mari, venez au Maroc et vous en trouverez un en quelques jours !



Le dernier jour avant Rabat, nous nous faisons même inviter pour le repas de midi. Par hasard, sur le bord de la route, un homme nous invite chez lui dans le prochain village à 10 kilomètres. Une fois arrivées, la famille dont nous sommes les premières invitées étrangères, nous invite à nous laver en nous sortant une paire de serviettes neuves. Ils nous invitent ensuite à table, défilé de plats marocains. Difficile de repartir pour les 50 derniers kilomètres...
Chez Driss et sa famille

A Rabat, nous logeons chez Karine, grande amie de Laurent et Bibeth (oncle et tante de Maylis), expat à Rabat depuis deux ans. Ses deux enfants suivent leurs études dans une école et lycée français à deux pas de la maison. Derrière le jardin s'étend l'immense garage vitré des 150 voitures du roi.

Deux soirs de suite, nous allons au mariage de Joanne (nièce de Bibeth) et de Driss originaire de Rabat. La première soirée est organisée chez les parents de Driss. Magnifique soirée traditionnelle, danses et musique marocaines, buffet de tajines et autres plats typiques. Le lendemain, soirée à thème : années 30 à Rabat.

Nous profitons de notre arrêt à la capitale pour faire un tour à l'ambassade de la Mauritanie pour demander notre visa. A priori, il était également possible de le faire à la frontière, mais comme ça se sera fait ! 340 dirhams chacune, deux photos d'identités et c'est joué !
Joanne la mariée !



Nous resterons encore deux jours à Rabat en compagnie de la famille avant de faire route vers le sud. Nous passerons également la barre des 3000km la semaine prochaine, soit prêt d'un quart du trajet vers Tucuman !